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Pour inciter les entreprises en activité partielle ou en difficulté économique à former leurs salariés pour mieux rebondir, l’Opco Atlas a signé une convention nationale avec la DGEFP (1) le 02 avril 2021, dans le cadre du nouveau dispositif FNE-Formation (2). Objectif : financer près de 8 500 parcours stratégiques de formation cette année dans les services financiers et le conseil, pour une enveloppe globale de 38,15 millions d’euros (frais de gestion inclus).

La convention nationale entre Atlas et la DGFEP sur l’utilisation du FNE-Formation en 2021 est désormais opérationnelle : les entreprises en activité partielle (de droit commun ou de longue durée) ou en difficulté économique (3) dans l’une des 15 branches professionnelles de l’Opco peuvent proposer à leurs salariés volontaires quatre types de parcours de formation, pouvant s’étaler sur une période de 12 mois :

  • reconversion interne ou externe ;
  • accès à une certification (diplôme, titre professionnel ou certificat de qualification professionnelle) ;
  • acquisition de compétences spécifiques (nouveaux marchés, ou produits, ou procédés ou modes d’organisation) ;
  • anticipation des mutations stratégiques (technologique, numérique, écologique…).

Selon la taille de l’entreprise concernée, Atlas pourra prendre en charge entre 40 % et 100 % des coûts pédagogiques (zéro reste à charge pour les TPE et les PME de moins de 300 salariés).

Des parcours longs et structurants en 2021

« Cette convention avec la DGEFP va permettre aux équipes d’Atlas d’accompagner les entreprises dans l’élaboration d’une stratégie de formation et dans la mise en œuvre de parcours plus longs et structurants pour leur avenir », souligne Céline Vicaine, présidente de l’Opco Atlas. « Le pilotage national, dans un cadre simplifié par rapport aux conventions régionales conclues en 2020, constitue un levier pour gagner en efficacité », précise Nicolas Rivier, directeur de la transformation de l’Opérateur de compétences.

« Le nouveau dispositif est construit pour répondre aux priorités exprimées par les branches et les entreprises, parmi lesquelles figure en bonne place le développement d’une agilité numérique, assure Yves Portelli, directeur général d’Atlas. L’année dernière, un tiers des contenus de formations financées par le FNE-Formation portaient déjà sur l’adaptation au numérique. Nous conduisons d’ailleurs un travail d’évaluation des actions réalisées en 2020, qui sera finalisé très prochainement. »

Au plan quantitatif, le bilan 2020 est déjà clairement positif, dans le cadre d’une coopération intense avec les Direccte (devenues Dreets depuis le 1er avril 2021) : l’Opco Atlas a été l’un des plus gros financeurs du FNE-Formation, au bénéfice des entreprises ayant eu recours à l’activité partielle, sur des modules le plus souvent de courte durée mais particulièrement utiles dans une situation de crise inédite.

Près de 60 000 bénéficiaires en 2020

En effet, près de 60 000 salariés, employés dans 4 400 entreprises de toutes tailles, ont été formés entre avril et décembre 2020, ce qui représente, au global, un investissement de 64 millions d’euros. Une enveloppe que la branche des bureaux d’études a complétée au profit de 14 000 salariés qui n’étaient pas en activité partielle : hors FNE-Formation, 8 millions d’euros ont ainsi financé 70 % du coût des formations engagées par 1 200 entreprises pour des formations à distance.

Quatre exemples d’actions financées par Atlas dans le cadre du FNE-Formation

DSI, entreprise adaptée intervenant notamment sur des projets numériques, dont le siège est à Toulouse et qui bénéficie d’une implantation nationale, compte près de 1 000 salariés dont 80 % sont porteurs d’une RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé). Fortement impactés par la crise sanitaire, ses dirigeants ont voulu sauvegarder l’emploi pérenne.

Cédric De Cecco, responsable de l’Académie DSI: « L’entrée en activité partielle nous a conduits à mobiliser la formation pour créer de nouvelles activités. Par exemple, la mise au point d’une filière textile, avec conception et création de masques Covid au design ludique, de sacs et T-shirts. Ou encore une ligne de reconditionnement de téléphones et une autre de montage-assemblage de meubles. Toutes ces nouvelles activités seront consolidées en 2021. Nous avons fait former nos collaborateurs en externe, puis les compétences ont été transmises en interne par les formés. Grâce à l’appui du FNE-Formation, 150 personnes ont reçu au moins une formation, d’une durée moyenne de 50 heures. Nos collaborateurs se sont sentis partie prenante de l’évolution de l’entreprise. En 2021, le dispositif devrait nous permettre, avec ses nouvelles modalités, de financer des parcours longs, pour des repositionnements professionnels forts. »

– Lille Grand Palais, organisateur d’événements, est quasiment à l’arrêt depuis mars 2020. Les 80 salariés, tous en activité partielle, ont été formés aux outils collaboratifs.

Justine Rivaux, responsable RH : « Le FNE-Formation, que nous avons connu grâce à notre conseillère Atlas, a permis à tout le personnel, après plusieurs mois de télétravail, de se retrouver à l’automne 2020. Nous avons pu nous familiariser avec les outils de travail collaboratif, sur des parcours de 7h à 14h, moyennant une prise en charge quasi-intégrale. De quoi faciliter le travail à distance et bien préparer la reprise à la rentrée 2021. Et nous poursuivons actuellement les formations pour rendre plus agiles nos méthodes de travail et de management. »

Une salariée de Lille Grand Palais, jusque-là coordinatrice d’événements, est également devenue responsable RSE et a obtenu, en février 2021, la certification Afnor « Responsable développement durable et responsabilité sociétale », grâce à un parcours de 63 heures financé par Atlas : « la certification RSE est devenue aujourd’hui incontournable car c’est une attente majeure de nos clients. Cela nous permettra aussi de réduire notre impact environnemental et, en tant que société d’économie mixte, d’asseoir notre mission de soutien au territoire lillois », assure Justine Rivaux.

– SLR Consulting, société de conseil environnemental et sociétal basée en Isère, 4 salariés sur 10 au chômage partiel.

Nicolas Glénat, consultant : « Nous ne connaissions pas le FNE-Formation avant la pandémie. Nous avons pu en bénéficier pour former un consultant au télépilotage de drone via un module de 35 heures. Cela va nous permettre, au moment où l’activité reprendra, de mieux collecter les données, dans le cadre des études d’impact préalables que nous réalisons sur des infrastructures pour nos clients, en France et en Afrique. En période d’activité normale, on ne prend pas assez de temps pour la formation. Ce dispositif a été une très bonne opportunité pour nous. »

– Hisa ingénierie, bureau d’études (Scop) de 140 salariés basés en Normandie, une partie des salariés ont été placés au chômage partiel.

Samuel Le Bret, manager du site d’Evreux (15 salariés) : « Un dessinateur-projeteur travaillait sur un logiciel spécifique chez un client qui a suspendu son activité. Pour le repositionner chez un autre client, nous devions le former à un autre logiciel de dessin pour lequel il y a de la demande. Il a suivi un parcours de 70 heures financé par le FNE-Formation, ce qui nous a permis de prendre un nouveau marché. Entretemps, le premier client a repris son activité. Nous avons donc formé un autre collaborateur pour maîtriser son logiciel de dessin et nous avons pu récupérer la mission. Au total, trois salariés ont bénéficié du dispositif et deux autres vont y avoir accès. Nous sommes très satisfaits. L’accompagnement d’Atlas a simplifié et accéléré la mise en œuvre du dispositif, nous avons limité la casse et pu rebondir. »

Actions FNE-Formation en 2020 : les chiffres-clés d’Atlas

  • 59 902 : nombre de salariés en activité partielle formés ;
  • 4 412 : nombre d’entreprises bénéficiaires ;
  • 78 % : proportion d’entreprises bénéficiaires de moins de 50 salariés (18 % des bénéficiaires emploient 50 à 299 salariés, et 4 % emploient 300 salariés et plus) ;
  • 92 % : proportion de dossiers acceptés (en fonction des critères d’éligibilité des entreprises et à l’exclusion des formations obligatoires, de coaching ou dont les coûts étaient prohibitifs) ;
  • 26 heures : durée moyenne des actions de formation (dont une bonne partie en distanciel) ;
  • 64 millions d’euros : coût total des actions en 2020

Contact presse :

Mélina COHEN SETTON – melina.cohen.setton@editial.fr – 06.18.12.74.59

A propos d’Atlas :

Atlas est l’opérateur de compétences (OPCO) des services financiers et du conseil. Porté par les partenaires sociaux de 15 branches professionnelles*, regroupées en 4 grandes familles d’activité (banque, finance, assurance et conseil), l’OPCO représente plus de 108 000 entreprises employant 1,8 millions de salariés, dont 750 000 cadres dans des métiers à haut niveau d’expertise.

*Assurance (agents généraux d’assurance, courtage d’assurance et de réassurance, sociétés d’assurances, sociétés d’assistance), Banque (banque, Banque populaire, Caisse d’épargne, Crédit mutuel), Conseil (bureaux d’études techniques ingénieurs et conseils, économistes de la construction, experts-comptables et commissaires aux comptes, géomètres experts, surveillance de la qualité de l’air) et Finance (marchés financiers et sociétés financières).